
Nicaragua: Un Café d’Origine à Découvrir Absolument
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Pourquoi s’intéresser à l’origine Nicaragua quand on parle de café ?
Quand on pense café de spécialité, les premiers pays qui nous viennent à l’esprit sont souvent l’Éthiopie, la Colombie ou encore le Kenya. Pourtant, le Nicaragua mérite qu’on s’y attarde sérieusement. Ce petit pays d’Amérique centrale s’est discrètement installé sur la carte des amateurs de café exigeants et curieux. Et pour cause : les cafés nicaraguayens présentent une diversité aromatique surprenante, une qualité de production en constante amélioration, et surtout, une identité gustative bien à eux.
Dans cet article, on va plonger en profondeur dans l’univers du café du Nicaragua. Ses terroirs, son histoire, ses spécificités, ses défis… On vous dit tout. Si vous êtes passionné·e de café ou simplement curieux·se de découvrir de nouvelles origines, restez avec nous. Vous repartirez avec une bonne dose de savoir, et peut-être même une envie irrésistible de goûter un bon café nicaraguayen.
Une terre de café au potentiel sous-estimé
Un contexte géographique et climatique idéal
Le Nicaragua est le plus grand pays d’Amérique centrale, avec des frontières communes avec le Honduras et le Costa Rica. Son relief est essentiellement montagneux, notamment dans la région nord du pays – une aubaine pour la culture du café, qui se plaît en altitude. Ajoutez à cela des sols volcaniques riches, un climat tropical avec deux saisons relativement bien définies (sèche et humide), et vous avez tous les ingrédients pour un café de grande qualité.
Les principales régions productrices de café au Nicaragua incluent :
- Matagalpa : une région historique de production, avec des altitudes variant de 1 000 à 1 400 mètres. Arômes doux, équilibrés et souvent chocolatés.
- Jinotega : connue pour sa production abondante. Située entre 1 100 et 1 500 mètres d’altitude, cette région est réputée pour ses cafés floraux aux notes de fruits jaunes.
- Nueva Segovia : la région montante du pays, proche de la frontière avec le Honduras. Elle produit certains des meilleurs cafés du Nicaragua, avec beaucoup de complexité aromatique et d’acidité vive.
Un héritage agricole qui a traversé les crises
Le café est cultivé au Nicaragua depuis le XIXe siècle. Comme dans beaucoup de pays producteurs, cette culture a traversé de nombreuses crises : guerre civile dans les années 1980, catastrophes naturelles, fluctuations des prix sur le marché mondial… Malgré tout, la résilience des petits producteurs nicaraguayens a permis à la filière de survivre, puis de se réinventer. Aujourd’hui, beaucoup de fermes s’orientent vers la qualité plutôt que la quantité, avec une attention croissante portée aux variétés cultivées, aux méthodes de fermentation et au traitement post-récolte.
Ce qui rend le café du Nicaragua unique
Une diversité de profils aromatiques
Le café du Nicaragua propose une belle variété de profils en tasse, selon la région, l’altitude et le procédé de traitement. Ce qui frappe souvent, c’est l’équilibre. Les cafés nicaraguayens sont connus pour leur douceur naturelle et leur acidité maîtrisée. Les notes les plus courantes incluent :
- Fruits rouges ou jaunes (mangue, pomme, cerise, prune)
- Notes florales (jasmin, tilleul, fleur d’oranger)
- Chocolat noir ou au lait, cacao brut
- Agrumes et épices douces
Les cafés issus de Nueva Segovia, en particulier, ont souvent une complexité aromatique remarquable, avec des notes de bergamote, de pomme verte et de caramel. Certaines fermes utilisent aussi des procédés expérimentaux (anaérobie, nature prolongée) qui font ressortir des profils gourmands, très fruités, voire explosifs.
Une montée en gamme favorisée par la spécialisation
Ce qui distingue le Nicaragua, c’est aussi son virage vers le café de spécialité. Bon nombre de producteurs ont rejoint des coopératives qui leur permettent de mutualiser les investissements : stations de lavage, formation à la dégustation (cupping), fermentation contrôlée… Le pays a bien compris les attentes des torréfacteurs artisanaux européens et nord-américains, et travaille en étroite collaboration avec eux pour garantir une production constante et traçable.
La variété Pacamara, issue d’un croisement entre Pacas et Maragogype, est très prisée au Nicaragua pour sa grande taille de grains et son potentiel aromatique. Ce type de grain, bien traité, peut donner un café très raffiné, équilibré, et particulièrement recherché en compétition (type Cup of Excellence).
Production responsable et enjeux futurs
Des pratiques agricoles durables
Le Nicaragua fait partie des pays qui prennent au sérieux la question de la durabilité. Beaucoup de fermes de café sont certifiées bio, Rainforest Alliance ou Fair Trade. L’ombre naturelle (arbres fruitiers et autochtones) est souvent utilisée pour stabiliser les températures, protéger les sols et favoriser la biodiversité. Les producteurs pratiquent aussi de plus en plus la culture en polyculture, en associant café, bananes, avocats, voire cacao dans certains cas.
Ce modèle de culture est particulièrement adapté au changement climatique, qui affecte déjà certaines zones traditionnellement cultivées. Un bon exemple de cette transition peut être retrouvé via le témoignage de la fondation Rainforest Alliance qui accompagne les fermiers nicaraguayens dans cette mutation écologique.
Des défis à relever
Malgré les progrès visibles, la filière reste confrontée à plusieurs défis :
- L’accès au marché : la taille modeste des fermes rend difficile la visibilité à l’international si elle n’est pas bien accompagnée.
- La volatilité des prix : en café conventionnel comme en spécialité, les revenus peuvent fluctuer fortement d’une année sur l’autre.
- Le changement climatique : certaines zones d’altitude moyenne deviennent moins adaptées à la culture du café.
Cela dit, le potentiel de croissance reste énorme, notamment grâce à l’intérêt croissant des micro-torréfacteurs et plateformes spécialisées comme Singular Coffee.
Comment déguster un café en provenance du Nicaragua ?
Les méthodes qui lui vont bien
Le café du Nicaragua se prête à de nombreuses méthodes d’extraction. En général, ses profils équilibrés et ses notes douces le rendent particulièrement agréable en :
- V60 ou autre méthode douce filtre : parfaite pour en faire ressortir la complexité et la légèreté.
- Aeropress : qui permet d’explorer certains lots avec un côté plus fruité-intense.
- Espresso (light roast) : pour les cafés avec des notes bien fermentées et une belle sucrosité naturelle, l’espresso peut vraiment surprendre.
À quoi s’attendre en termes de profil en tasse ?
Imaginez : une tasse douce et veloutée, avec une attaque légèrement acidulée de pomme rouge, un cœur chocolaté, et une finale florale. Puis sur un autre lot, une attaque fruitée façon mangue-framboise, des tanins délicats, et une finale miellée. Le café du Nicaragua, c’est cette palette riche, et la joie de faire des découvertes.
Nos conseils : si vous tombez sur un lot lavé de Nueva Segovia avec des notes florales et citronnées, préparez-le en V60. Et si vous attrapez un naturel de Jinotega bien fermenté aux notes de fruits rouges, essayez l’espresso pour l’intensité. Bien sûr, on a ce qu’il faut pour ça !
Conclusion : une origine pleine de promesses à découvrir d’urgence
Le Nicaragua n’a peut-être pas encore la réputation des géants africains ou sud-américains du café de spécialité, mais il a tous les atouts pour séduire les explorateurs gustatifs : des terroirs riches, une diversité incroyable de profils sensoriaux, des producteurs engagés, et des cafés encore assez accessibles en prix pour un rapport qualité-prix épatant.
Vous souhaitez élargir vos horizons caféinés ? Laissez donc une chance à un café du Nicaragua soigneusement sélectionné — peut-être même votre prochaine pépite sensorielle en tasse.
Et pour ça, vous pouvez compter sur nous. Chez Singular Coffee, on travaille main dans la main avec les meilleurs torréfacteurs indépendants d’Europe pour vous proposer des cafés nicaraguayens d’exception, traçables et toujours étonnants. Alors, prêt·e à voyager ?